Arrêté pour dépression

En retraite depuis 2002, je pensais avoir vu beaucoup de choses, mais j’ai un fils qui est PLP2 en LEP et qui nous en apprend de bien belles : impossibilité de faire des travaux pratiques dans la cour du lycée à cause de la végétation.

Le proviseur, nommé dans cet établissement par mesure disciplinaire (Allez donc faire preuve de votre incapacité ailleurs !) refuse de changer quoi que ce soit. Hiérarchie non coopérante.

Un surveillant surprend un élève en train de faire une grosse bêtise, il l’envoie dans le bureau de ce même proviseur qui, en guise de punition, renvoie l’élève chez lui pour la fin de la journée… L’élève, très content, sort du bureau, attrape la première chaise qu’il trouve et l’envoie dans la figure du surveillant qui avait sévi : arrêt de travail.

Dans ce même lycée, 5 profs en arrêt pour dépression nerveuse, dont 2 dans la même classe. Mon fils fait partie du lot.

On attend quoi, pour agir ? On nous parle d’internats qui font des miracles pour 30 gamins de banlieues, alors que c’est toute la France qui est touchée. Mon fils travaille dans une petite ville de l’académie de Grenoble. Ce n’est tout de même pas une “zone” !

— Lycée, 30 ans d’ancienneté

L’auteur de ce témoignage autorise la reprise de ce témoignage par la presse.