Harcelée, calomniée, diffamée

J’ai eu la vocation d’enseigner à l’âge de seize ans lorsque, passant l’épreuve anticipée de français, j’ai eu en cours une professeure de lettres passionnée. Je l’écoutais, subjuguée. J’avais envie de devenir « comme elle ». C’est donc naturellement que j’ai passé les épreuves du CAPES de Lettres Modernes.
Pendant les quinze premières années de ma carrière, tout s’est bien déroulé. J’aimais être dans une classe. J’aimais transmettre la beauté des mots et les élèves, ainsi que les parents, me le rendaient bien.
En 2011, tout s’est brutalement gâté lorsque mon nom a paru dans le journal suite à l’obtention d’un prix littéraire et à la parution d’un livre. Proviseure et adjointe ont monté des cabales pour me décrédibiliser ; excitant les élèves, me calomniant ouvertement.

Ce processus a continué jusqu’au burn-out total.

Arrêtée, j’ai changé d’établissement. mais il faut croire que le Rectorat m’a blacklistée puisque le processus de mobbing hiérarchique s’est perpétué. Quand on veut casser un enseignant, étouffer sa voix, le faire taire, peu importent les moyens pour arriver à ses fins. Pour des CDE sans scrupule, jaloux, revanchards, l’essentiel est de briser le prof par des dossiers montés de toutes pièces, des tissus de diffamations et de mensonges, d’avoir sa peau.

Ce n’est pas le plus important qu’une classe se retrouve sans professeur car celui-ci a été poussé à bout par sa hiérarchie, déclenchant suite à des polytraumatismes psychologiques des problèmes de santé.

Encore actuellement en congé maladie, je compte quitter l’EN – dont le modèle ressemble au système soviétique aux heures les plus sombres – très très rapidement.

Pour sauver ma peau, et surtout mon âme.

— Collège, 33 an d’ancienneté

L’auteur de ce témoignage n’autorise pas la reprise de ce témoignage par la presse.