J’ai signé parce que je suis révoltée par l’évolution de notre école et par la violence de la société en général.
J’ai signé pour montrer notre sympathie et notre soutien envers tous nos collègues de tous âges confrontés à des actes inimaginables il y a encore quelques années.
Cependant, retraités depuis 17 et 23 ans, nous ne sommes plus des témoins directs de ces actes inqualifiables.
Tout de même, un de nos petits-fils, ingénieur, sorti d’une grande école en 2008, au chômage, s’est vu proposer un remplacement dans un LEP des Vosges. Il a passé un mois bombardé par toutes sortes d’objets pendant les premiers jours, insulté dès qu’il tournait le dos. Il lui a fallu beaucoup de caractère et le soutien des collègues pour « tenir le coup » face à des élèves qui ne cherchaient qu’à se débarrasser du énième prof de maths et physique !
Gagner sa vie ne peut pas être le moteur de l’enseignement. En tous cas, cela n’a pas suscité une vocation !
Nous aimerions que vous ayez enfin un encouragement et un soutien de la hiérarchie supérieure mais nous sommes inquiets de l’évolution de notre école laïque à laquelle nous croyons encore malgré tous ceux qui la démolissent.
Deux instituteurs de l’école publique.
— Lycée, débutant