Je suis professeur de mathématiques et sciences physiques dans le Gard. J’ai été en arrêt maladie l’année dernière pendant six mois.
À la suite de deux heures de retenue données à une élève qui perturbait le cours (retards systématiques en cours et comportement insolent), toute la classe a fini par se liguer contre moi de façon violente et irraisonnée (photos prises en cours sur un portable à mon insu et diffusion sur Internet avec des propos injurieux, dégradants…) .
Je ne pouvais plus faire cours. Je n’ai reçu aucun soutien du proviseur, du proviseur adjoint et de la CPE. Une seule collègue m’a téléphoné pour prendre de mes nouvelles. Heureusement, j’ai tenu le coup grâce à mon mari et mes deux filles. J’ai repris le travail dans le même lycée en septembre. Je dialogue un peu plus avec mes élèves (je prends le temps) tout en restant ferme sur des règles de conduite en groupe (donc en société).
Il y a dans ce lycée des classes très difficiles (élèves avec des lacunes sévères, cas sociaux très lourds). L’effectif de ces classes devrait être de 12 élèves et non de 24 élèves. Je parle de mon cas mais je ne suis pas la seule. Beaucoup de collègues se taisent et subissent en silence (peur de la hiérarchie ?).
— Lycée