Professeur calomnié par un élève

Un élève de troisième me calomnie auprès de ses parents et de la direction de l’établissement. Le chef d’établissement me convoque plusieurs semaines après, à la veille des vacances scolaires, et me fait comprendre qu’il ne met pas en doute le témoignage de l’élève.

C’est moi qui suis obligée, dès lors, d’organiser ma défense.

J’organise, au retour des vacances, une réunion tripartite entre la mère d’élève, l’élève, le principal et moi-même, bien sûr. Je suis seule à mener l’entretien, en présence d’une mère hostile et très agressive, et d’un principal complètement muet. L’élève est très vite confondu. Je me sens autorisée à demander des excuses de la part de la mère d’élève, qui s’y refuse, et, à défaut, de l’élève lui-même, qui ne dit mot. Le principal ne dit toujours rien qui puisse appuyer ma demande. Il ne prend la parole que pour féliciter l’élève : « Vous avez bien lu !!!! », en lui disant : « C’est bien, tu as su te repositionner. » (sic)

Je sors de cette confrontation épuisée nerveusement et écœurée. Ma hiérarchie a fait, depuis le début, le « jeu » des parents d’élève, a laissé pendant des semaines la suspicion planer sur moi, m’a laissée me débrouiller seule pour ma défense, n’a pas su dire un seul mot, au cours de l’entretien, pour ma défense.

— Collège, 40 ans d’ancienneté

L’auteur de ce témoignage autorise la reprise de ce témoignage par la presse.