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Souffrance dans mon métier, et envie d’une reconversion professionnelle

Je suis professeur des écoles depuis 20 ans, j’ai commencé à enseigner sur Paris puis dans le 92 et cette année je souhaiterais obtenir mon changement de département pour enseigner dans le 91 pour me rapprocher de mon domicile.

Malgré tous mes changements d’écoles, je trouve que les conditions d’enseignement se sont dégradées au fil des années et que notre métier devient de plus en plus difficile. Manque de formations adaptées à nos demandes, pour faire face aux différents handicaps ou aux différents types d’autismes.

Difficulté à signaler un enfant porteur de troubles du comportement dès la petite section car les psychologues du RASED veulent toujours attendre pour établir un diagnostic, donc prise en charge de ces enfants là à partir de la moyenne section, voire de la grande section selon les départements car suppression de nombreux postes d’enseignants du RASED au fil des années pour économiser les dépenses de l’éducation nationale.

Et de moins en moins d’AESH car travail sous payé et manque de formations pour ces postes là alors que nous en avons de plus en plus besoin avec la création de l’école inclusive et l’augmentation du nombre d’élèves à comportements compliqués à gérer dans les classes.

Épuisement psychologique, et j’ai préféré privilégier ma famille et mes amis au détriment de mon travail qui était pourtant au début de ma carrière un épanouissement professionnel qui me convenait bien.

Changements trop fréquents des programmes, des nouvelles réformes à chaque changement de gouvernement, et nos différentes revendications pour garder nos privilèges d’enseignement ne sont pas écoutées.

Difficulté à se faire muter pour rapprochement de conjoint, et nouvelles formations qui changent sans arrêt pour les nouveaux enseignants avec de plus en plus d’attentes et de pressions pour réussir le concours d’entrée, donc découragement de la plupart des nouveaux enseignants, donc démission ou reconversions professionnelles de plus en plus fréquentes et de plus en plus tôt.

— Primaire, 20 ans d’ancienneté

L’auteur de ce témoignage n’autorise pas la reprise de ce témoignage par la presse.