Après une mauvaise expérience en lycée général et technique- Un élève m’a insulté, en me traitant d’une “merde” et a été “renvoyé” pendant un jour, mais restait, quand même au lycée, la journée de son exclusion. Le proviseur du lycée m’a mal reçu et a refusé “une sanction forte”, que je lui ai demandé, par la suite.
J’ai demandé une mutation en collège rural.
Première année dans la verdure paisible : je reçois une trousse dans la figure, par un élève connu pour sa perte de contrôle. Les collègues m’ont averti après l’incident ! L’élève en question a été renvoyé 8 jours.
Deuxième année : ce même élève menace une collègue et il est “renvoyé” pendant un jour, sachant qu’il partait en famille, en Allemagne, le proviseur adjoint n’a pas voulu faire de vagues. Il a pris le car le jour même de son exclusion, après avoir perdu le contrôle, menacé avec son poing, la collègue en lui menaçant, qu’elle”allait en prendre une“. On espère qu’il ne fera pas de “bêtise”, une fois dans sa famille d’accueil !
Premier trimestre : je me fais traiter de “connard“, par deux élèves différents. Ils sont renvoyés huit jours, alors que le principal du collège alerte les IPR, car Monsieur a de sérieux problèmes relationnels avec ses élèves.
Existerait-il une forme d’aide pour lui? Les IPR ont répondu que ceci ne relevait pas de leur domaine et qu’il fallait que les parents concernés écrivent une lettre au Rectorat d’Académie, précisant leur plainte.
Je commence à vivre un stress constant et suis obligé de suivre un traitement contre une dépression et l’anxiété. Je dors très mal et vomit, le matin, avant d’arriver au travail.
Deuxième trimestre : au conseils de classe, l’un des représentant des parents d’élèves me reproche de “problèmes de discipline“, alors que l’un des élèves, qui m’avait insulté, est toujours dans l’établissement, malgré trois exclusions consécutives de 8 jours. Aucun conseil de vie scolaire, aucun conseil de discipline. Il pourrit l’ambiance d’une classe de troisième, mais il semble être “protégé “, par l’administration.
Le mois d’avril arrive, beau temps et agitation printanier des élèves en sixième, un vendredi matin… Je me fais traiter par un élève de “connard“, deux fois de suite, en lui faisant des remarques sur son comportement perturbateur. L’élève quitte la salle sans permission, en lançant un stylo métallique sur sa table, qui rebondit et me touche au ventre. Il part, sans permission, suivi par un délégué, et donne une vingtaine de coup de poing dans les murs du couloir. Ce jour ci, il n’y a ni principal, ni principal adjoint, ni CPE, dans le collège. C’est le Marie Céleste !
Lundi arrive : L’élève a été renvoyé, sachant qu’il faudra au moins huit jours, afin que sa main, cassée en plusieurs endroits, se remet en place.
Collège rural, administration absent et quand le chat n’est pas là… Je veux vous envoyer ce témoignage, car même si les violences que je subis ne sont pas physiques, je vis dans un monde de peur, en anticipant la suite.
— Collège, 20 ans d’ancienneté