Triste au point de ne plus vouloir enseigner

Enseignante depuis 25 ans, j’ai toujours voulu faire ce métier. Lorsque ma mère me disait que le concours était dur, que peut-être, je devrais renoncer, je m’entêtais et j’ai réussi.

Avec bonheur, j’ai débuté ma carrière et tout était à la hauteur de mes attentes. Motivée, j’étais heureuse de voir des enfants et leurs parents me suivre sur la route vers le savoir.

Mais depuis cinq ans environ, tout a changé…

Les enfants sont de plus en souffrance, personne ne nous apporte aucune aide et les parents sont de plus en plus contre nous.

Il m’est arrivé quelque chose pour la première fois, alors que je n’avais que des retours positifs de parents jusqu’à maintenant. Dernièrement, certains n’ont que la critique à la bouche : “J’ai oublié une faute dans une dictée, je ne donne pas de devoirs ou je ne m’occupe que des bons élèves…”

Mais le pire n’est pas là, les enfants sont devenus des bêtes sauvages que je ne reconnais pas. Même si ça se passe assez bien dans ma classe, je ne peux plus rien proposer sans que certains par leur esprit sournois, fassent tourner chaque séquence en eau de boudin…

Il me reste 15 ans à faire, je ne m’y vois pas, d’où angoisses, pleurs… Hier, j’ai craqué devant des amis à table.

Le plus beau métier du monde est devenu un cauchemar…

— Primaire, 25 ans d’ancienneté

L’auteur de ce témoignage autorise la reprise de ce témoignage par la presse.