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Agression verbale et rumeurs de parents d’élèves

En 2007, je travaillais dans un collège assez tranquille des Alpes-Maritimes. J’ai été agressée verbalement par une mère d’élève, qui s’est complu à faire courir des rumeurs terribles sur moi et à attirer une autre femme avec elle dans sa volonté de « m’anéantir », comme elle le disait.

Cela m’a semblé tellement incroyable que je pensais qu’après avoir prévenu ma hiérarchie, les femmes en question se rendraient à la raison. Mais non. Non seulement ma hiérarchie ne m’a pas soutenue, alors qu’elle m’avait assuré que tout ce que je faisais était bien (inspection et compagnie), mais en plus on m’a « demandé », avec des menaces de mon inspectrice formulées dans une petite pièce reculée du rectorat, de changer de poste pour apaiser les tensions. Ce que j’ai dû faire, malgré le soutien de mes collègues et de nombreux parents d’élèves et élèves.

J’en suis toujours profondément choquée et meurtrie.

Quelques mois après, une autre collègue de ce collège a été pareillement sacrifiée dans des circonstances similaires ; elle s’est réorientée.

Toutes deux avons subi une grave période de déprime. La parole d’un professeur compte moins que la parole d’une femme psychotique, victime de ses humeurs et fantasmes et c’est normal pour l’Éducation nationale…

L’impact sur les collégiens a été délétère : beaucoup ne comprenaient pas, me faisaient parvenir des petits mots gentils, les enfants des deux femmes n’allaient visiblement pas bien du tout. Comment s’en étonner. Quels gâchis !

— Collège, 15 ans d’ancienneté

L’auteur de ce témoignage autorise la reprise de ce témoignage par la presse.