J’ai été directeur d’un groupe scolaire de 1992 à 1996.
J’avais réglementairement fait supprimer les allocations familiales et rendre les sommes indûment perçues à une famille dont l’enfant avait, sur deux années scolaires, à peine fréquenté le C.P. pour la valeur d’une année.
La mère et la sœur de l’enfant sont venues dans mon bureau me menacer, gestes à l’appui, de m’égorger. Peu après, j’ai été poursuivi en auto par les frères et j’ai dû me réfugier à la gendarmerie.
Le Commandant de brigade a minimisé l’affaire « afin de ne pas les braquer »…
Ayant eu connaissance du n° de téléphone de la « cellule de soutien psychologique » mise à la disposition des enseignants, j’ai appelé, par curiosité plutôt que par besoin d’aide… J’ai expliqué mon cas.
La préposée m’a répondu que ce n’était qu’un incident sans gravité et qu’il ne fallait pas que je m’inquiète… D’ailleurs, pour relativiser, elle m’a cité le cas d’une enseignante de 53 ans qui était à bout car elle ne pouvait pas faire obéir ses élèves de C.E.2… Puis elle m’a dit qu’un enseignant de la région parisienne, désespéré, réclamait l’intervention de l’Armée dans son établissement. Donc, selon, cette psychologue, comparativement, mon cas n’était pas recevable…
Devant une telle imbécilité, j’ai raccroché.
Sans commentaire.
— Directeur groupe scolaire maternelle/primaire pendant 5 ans