Tous les ans, depuis cinq ans que j’enseigne, je constate que de nombreux incidents se produisent. Quelques exemples.
En poste à Vaulx-en-Velin, au collège, j’ai dû batailler chaque jour. L’incident majeur s’est produit en salle des profs : nous avons reçu une grosse pierre qui a brisé la vitre et est arrivée à deux centimètres du cou d’une collègue qui travaillait là. Nous n’avons jamais pu savoir qui avait jeté le projectile.
Dans cet établissement, je me souviens surtout du calvaire du prof de dessin, du prof d’anglais, de la stagiaire en anglais, d’une autre prof d’anglais traitée de “salope”, de mon propre calvaire les premiers mois (jeune titulaire à l’époque). Je me souviens aussi de notre courage, de notre volonté d’enseigner envers et contre tout et surtout pour eux, ces gosses qui ne nous le rendaient pas vraiment.
Le laxisme de certains principaux obligés de ne pas “faire de vagues” pour la réputation du collège et qui vous renvoient en cours les élèves que vous renvoyez, qui vous mettent une pression d’enfer.
Dans un établissement où j’ai enseigné, il ne restait à un moment que la moitié des profs : tous les autres étaient en dépression à cause d’une certaine principale.
— Collège, 5 ans d’ancienneté