Stagiaire en burn-out

2015 : je viens de réussir le concours de professeur des écoles haut la main et suis heureuse de faire mes premiers pas dans le métier.

Alors que dès la première visite tutorale, je suis faite pour le métier, la suite se complique avec une charge de travail dense et des soucis de gestion de classe d’école maternelle composée de 29 ps/ms.

Les tuteurs inversent parfois les deux stagiaires de classe. Mère de deux enfants d’école maternelle, je me retrouve vite submergée en période post-déménagement et prend la décision hâtive de démissionner pendant mon arrêt de travail pour dépression après avoir été mise en procédure d’alerte par mes tuteurs avec une nouvelle charge de travail supplémentaire pour terminer l’année.

Au cours de cette année scolaire, j’ai contracté deux galles suite à des épidémies de classe, j’étais épuisée par les traitements et la désinfection complète avant mon arrêt.

Aujourd’hui, avec du recul, je me demande si la démission était la solution ou si j’aurais pu m’accrocher à l’idée de recommencer dans un autre contexte/ établissement… Toujours est-il que pour me réintégrer, il faudrait repasser le concours, ce sur quoi je ne me vois pas travailler… Me replonger quand bien même ma démission a été enregistrée par les services académiques pendant un arrêt de travail pour dépression liée au surmenage et à la charge de travail…

— Professeur des écoles, stagiaire

L’auteur de ce témoignage n’autorise pas la reprise de ce témoignage par la presse.